La chapelle de Notre Dame de Carmes est située à Neulliac, au dessus de Pontivy, dans un chemin donnant sur la D767. elle est de taille assez importante. Sa taille la raprochant plus d'une église que d'une chapelle. La construction initiale date du 16éme siècle, avec d'importantes modifications aux 17éme et 18éme siècle (par exemple la construction de la sacristie dans le prolongement du chevet).
Le porche-clocher impossant semble être un ajout à la construction initiale en forme de croix latine.
Lors de mon passage, cette chapelle faisait partie d'un des circuits de l'exposition "l'art dans les chapelles"
Lorsqu'il pénètre à l'intérieur de la chapelle par le porche latéral le visiteur, peut découvrir un ensemble important de peintures murales.
Deux personnages encadrent la porte d'entrée elle même surmontée d'une statue de Notre-Dame des Carmes. Sur chacun des deux côtes du porche sont représentés 5 personnages dans des arches. Ce qui nous en fait 12.
Serait-ce une représentation des 12 apôtres ?
Cette chapelle présente un plafond en lambris peints du 18éme siècle (1705-1778) assez remarquable, il a été restauré il y a quelques années (1985) et est magnifiquement mis en valeur par un éclairage approprié. Ce lambris composé de plusieurs tableaux peints en trompe l'oeil représentant la vie du Christ.
Dans le transept ainsi que dans la nef, on trouve deux fragments de peintures murales, reste de l'abondante décoration dont devaient être ornés les murs de cet édifice.
On distincte encore clairement le visage de deux personnages sur le fragment présent dans le transept.
Lors de la restauration du lambris du 18éme siècle des restes du lambris précédant (15éme siècle) ont été découverts dans les chevets. Ceux-ci racontent la vie et le martyr de Sainte-Catherine d'Alexandrie, vierge et martyr du IVème siècle. Afin de pouvoir les présenter aux visiteurs, ils ont été remontés à l'abris de la lumière, dans un local au dessus de la sacristie.
Le contraste est assez surprenant entre la proffusion de couleurs des lambris du 18éme et la sobriété des lambris monochromes du 15éme. Cette présentation plus proche du visiteur permet mieux d'apprécier la finesse du trait que je trouve assez remarquable pour l'époque et pour une oeuvre sensée être exposée à plusieurs mètres de hauteurs.
Erudie et très savante, elle s'opposa à l'empereur Maximin, lui reprochant de martyriser les chrétiens et lui démontra la vanité des idoles et la vérité de la religion chrétienne.
Celui-ci chargea 50 des plus éminants docteurs du paganisme de la convertir.
Le contraire se produisit.
Emprisonnée et elle résista à la torture, et au poison.
Lorsqu'il voulu la soumettre à la torture des roues dentées, celles-ci se brisèrent.
Elle fut finalement décapitée.
Soumise au supplice des roues dentées, celles-ci se brisèrent et les morceaux de celles-ci tuèrent un grand nombre de paiens.
Pour peu que l'on puisse accéder à des parties interdites au public pour des raisons de sécurité, on peut trouver d'autres trésors tel ces deux statues d'anges, de très belle facture, mais qui hélas ont subit les dégats des ans dus à l'humidité et aux petites bêtes.
Derrière la chapelle, en contrebas, au bout du chemin, dans son carré de verdure se trouve une belle fontaine de dévotion.
A visiter absolument.